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 It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow

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Harlow L. Kennedy

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MessageSujet: It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow   It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow EmptyDim 30 Oct - 22:29

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Harlow Lizor Kennedy


NOM(S): Kennedy PRENOM(S): Harlow, Lizor ÂGE: 21ans ETUDE / PROFESSION: Histoire GROUPE: Sororités SITUATION MATRIMONIALE: En couple AVATAR: Emma Stone

someone like you

« Bois-ca, petite sœur ! » J’attrape le verre que me tend Cameron, ma grande sœur Thêta Bêta, & le bois d’un trait. Elle passe son bras autour de mes épaules, et m’enlace en éclatant de son rire cristallin. Je me lève et me dirige en titubant vers la porte de sortie du bar. J’ai besoin d’air, besoin de calme. Le vent de février s’infiltre doucement dans mes poumons enfumés par la cigarette. La tête me tourne violemment quand je remarque qu’il n’y a pas un chat dehors. J’ai froid, j’ai mal au ventre. Il faut que je marche. Je fais un pas, puis un autre avant de m’étaler sur le sol enneigé et de vomir tout ce que j’ai dans le ventre. J’entends des bruits de pas s’approcher de moi entre deux haut-le-cœur. Quelqu’un se baisse à côté de moi et retient mes cheveux en arrière. Je relève rapidement la tête et fais face à un mec. Je l’connais pas, mais je crois l’avoir aperçu dans le bar. Je suis pas sûre, je me souviens plus très bien. Encore un haut-le-cœur et je vomis une nouvelle fois. « Tu mélanges médicaments et alcool ? » Putain. Je tousse puis je relève mon visage vers lui. « Dégages, j’te connais pas. » Il se met à rire, comme tout Cameron il y a quelques minutes. Mais qui c’est celui-là ? Bordel… Je me calme, et finit par me rendre compte qu’il y vraiment plus rien dans mon estomac. J’ai pas fais que recracher un immonde mélange de champagne et de vodka, j’ai recraché toutes les conneries que je continue de faire depuis que je suis arrivée ici. Je soupire, je me laisse tomber au sol, contre le mur en pierre du vieux bar. « Ca va mieux ? Tiens, bois-ca. » Mais qu’est-ce qu’il me veut, lui ? Me violer ? De toute façon dans l’état où je suis, ca serait pas bien difficile. Il me tend une bouteille en plastique. De l’eau. J’ai soif. Je l’connais toujours pas, j’vais pas boire ça. On sait jamais. « Vires-moi cette merde… » Il rit encore une fois. Je vois rien de drôle. Je prends ma tête entre mes mains quand je le vois me rejoindre & s’assoir à côté de moi. Putain, il a jamais vu une fille à moitié morte sur un trottoir ou quoi ? « Comment tu t’appelles ? » Je relève la tête et masse mes tempes douloureuses. « Qu’est-ce que ca peut bien te foutre ? T’auras oublié en rentrant chez toi. D’ailleurs tires-toi. » Aucune réponse, il se contente de me regarder avec un sourire en coin. J’suis bourrée, mais pas au point de faire rire qui que ce soit. « T’es une Thêta Bêta Psi, hein ? Les filles les plus survoltées du campus. » « Où tu veux en venir ? » Il hausse les épaules, il me sourit toujours. J’aime pas ça. J’ai horreur des gens enjoués sans raison. « Ca te ressemble pas. » « T’en sais quoi ? Tu m’connais pas. » « Nan, j’ai juste vu une fille de dix-huit ans à peine vomir dans une bouche d’égout pendant que ces sœurs sont encore à l’intérieur, à l’avoir oubliée. » A mon tour de rester muette. C’est quoi, ça ? Un psychiatre, genre ? « C’est fini pour la psychanalyse, Freud ? » Ton de défi. J’en ai fini avec lui. Faut que je rentre, que je dorme, que j’oublie. J’essaye de me lever, et ma tête se remet à tourner comme une toupie. Le gars se lève et passe son bras autour de ma taille. J’lui ai rien demandé. « C’est pas la porte à côté, votre pavillon. » J’m’en tape. Je m’écarte de lui, j’avance, les jambes molles. Il me suit. Il est mignon, mais collant, lourd, bizarre et… je sais plus. J’ai du mal à penser. « Pourquoi t’es à Aurora, toi ? Dans une sororité ? Tout ça ? » Oh bordel… Il va jamais me lâcher plus de deux secondes lui, hein ? Je me retourne, vacille légèrement, et plante mes yeux injectés de sang dans les siens. « Ok, tu veux tout savoir ? Parfait ! J’suis ici parce que mes parents en avaient ras le cul de leur infecte gamine indisciplinée. J’suis une petite peste qui adore sortir, boire & fumer, me droguer aussi, même. Mais si j’fais tout ça, c’est pour oublier, d’accord ? Oublier toutes les conneries de la vie, les saloperies qu’elle te fait & oublier ta chienne de mémoire qui te rappelle en permanence que c’est la perte d’un être cher qui t’as fait devenir comme ca ! Ensuite, si j’suis une Thêta, c’est parce que mes sœurs me comprennent, elles. Qu’elles font partie des rares personnes à pas te juger pour ce que tu fais ou ce que tu dis. Alors tu vois, tu m’connais pas. Tu sais absolument pas qui j’suis, ni ce que je suis, ni à quoi je ressemble, ok ? » Ma voix se brise. J’suis fatiguée. J’ai mal au ventre, au cœur. J’veux rentrer chez moi. J’veux être seule, respirer, me calmer. Je fixe le regard calme du garçon. Il sait plus quoi dire. Moi non plus. Mais moi, j’en ai plus rien à foutre. Je soupire, réprime un frisson & reprend le chemin tortueux qui mène à la résidence. « Attends ! Excuse-moi. J’aurais pas dû parler avant de savoir. Mais… j’suis un Omega Xi alors, c’est dans ma nature. » Je continue d’avancer, il me rattrape en courant. Génial. Un Omega Xi. Des Thêta Bêta. Le pénis en plus. « Ecoutes. J’men balance pas mal de tout ça. J’veux juste dormir là. Alors, mets-la en veilleuse deux minutes. » Je le regarde. Il hoche doucement la tête. Parfait. Dix minutes. Dix longues minutes d’un silence pesant & étrange avant qu’on rejoigne enfin la résidence. Je gravit les marches du perron & je me retourne vers le garçon. « J’m’appelle Harlow. Bonne nuit. » J’ai pas attendu de réponse, j’ai ouvert la porte du pavillon. Et puis je l’ai entendu murmurer. « Et moi c’est Aaron. »


underworld


Introduce yourself : Alors, alors... Moi c'est Anna, ou Nanou pour les intimes It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow 702243357 Mais sur la toile, vous pouvez me trouver sous le pseudo d'Arizona. J'ai actuellement 17 ans (l'âge, ça change, hein.. ) & je vis juste à côté de Paris. A part ça, j'aime écrire & lire, je fais un peu de photo, quand j'ai le temps, et surtout, actuellement (là aussi, ça change x), je suis au lycée, en terminale littéraire. Me demandez pas ce que je fais là-bas, j'en sais franchement rien It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow 4100481681
Code du forum : La Toute Puissance, ca a du bon It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow 702243357
Comment as-tu découvert AB : Je l'ai crée ! Et oui, je suis la fondatrice d'AB
Des doubles-comptes : Pas encore.
Crédit de ta fiche : Moi-même.
Smiley préféré : It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow 232501703
Le mot de la fin : Heum... (?)




Dernière édition par Harlow L. Kennedy le Lun 16 Jan - 20:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow   It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow EmptyLun 9 Jan - 21:41



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SET THE DARK ON FIRE



On en avait beaucoup parlé. On en avait parlé pendant des jours, puis des mois. Et puis doucement, les cris avaient cessé, les chuchottemens et les bruits de couloirs s'étaient mués dans le silence, et avaient laissé place au calme & à la paix. C'est une chose incroyable que le temps. Invisible, insaisissable, mystique et étrange à la fois, il nous glisse entre les doigts, sans que nous puissions lutter contre lui et contre sa volonté. Il fait vieillir & grandir, naître et mourir, rire et pleurer. A bien y penser, le temps ce n'est ni plus ni moins qu'une mesure mathématique, quela vie nous a imposé. Un compte à rebours inaltérable contre lequel on ne peut rien. Le temps est précieux, car on ne sait jamais combien de temps il nous reste. On ne sait rien, on n'imagine pas, plus.
On ne sait jamais ce qui va se passer. Une sonnerie de téléphone, et votre vie entière peut basculer. Un appel réjouissant, annonçant une naissance? Ou l'appel qui vous plongera pour le restant de vos jours dans la douleur et dans le deuil? On n'en sait rien. Et tout ça, c'est terrifiant. Ca nous terrifie. Alors on parle pour oublier, et pour masquer la peur, l'incertitude. On parle beaucoup, on maquille la vérité sous par un rire cristallin ou un éclat de voix. Parce que finalement, ce n'est pas l'ignorance qui nous fait peur, c'est l'inconnu.
Vous n'avez pas peur du noir, vous avez peur de ce qui se cache dans le noir. Vous n'avez pas peur de tomber amoureux, vous avez peur de ce qui se passera après, si l'autre ne vous aime pas en retour. Nous sommes plus de six milliards d'êtres humains sur Terre. Plus de six milliards de vies réunies en un seul et même lieu, au même moment. Mais par delà toutes les différences, nous restons les mêmes: des âmes effrayées par l'inconnu, par le destin, par le hasard, par les règles de la vie. Mais tout ça, maintenant, ça ne compte plus. Plus pour moi.

Parce que plus rien ne compte, plus rien n'a d'importance. Tout ça, le temps, la vie, la peur. Toutes ces choses sont aussi éphémères que vous et moi. Un jour on est là, et un beau matin c'est fini. Tout est fini, pour de bon. Et lorsqu'on s'en rend compte, il est déjà trop tard. Pour moi, c'était trop tard.
Les chuchottements & les bruits de couloirs s'étaient tus, et j'avais fini par redescendre de mon petit nuage. J'avais fini par retrouver la réalité, cette réalité que j'avais souvent oubliée. Et je me retrouvais seule. Plus que jamais.
J'avais mis seize ans à comprendre que rien n'est éternel. Surtout pas nous. Surtout pas elle. Certains de nos actes restent gravés dans l'histoire pour toujours, tandis que d'autres s'éteignent dans les ténébres de la nuit. Le monde est trop petit pour contenir deux choses à la fois. Le hasard & le bonheur. C'est deux choses là n'ont jamais été faites pour s'accorder. Tout le monde le sait. Et moi je ne l'ai compris qu'à seize ans. L'âge d'une vie.

Je vous disait que le temps est le plus incroyable des phénomènes. Et ce n'est qu'à seize ans que j'ai enfin découvert ce qu'il signifiait, et ce qu'il représentait dans une vie. Il ne représente rien. Dix ans peuvent parraître les plus longs d'une existence quand ils n'aboutissent sur rien de nouveau. Quand aucun évènement, quel qu'il soit, ne soit venu les bousculer.
Tout comme neuf mois peuvent être les plus beaux de toute votre vie. Les plus intenses, les plus terrifants, les plus magnétiques. Ce qui vous marqueront le restant de vos jours, en bien ou en mal. Mais si puissants que les souvenirs que vous en aurez vous rappelleront à quel point le temps se moque bien de vous. Un jour il vous donne tout, le lendemain, il vous reprend tout ce que vous avez sans demander son reste, et il vous laisse avec l'étrange sentiment d'être passer à côté de toute votre vie.

Neuf mois; neuf mois pendant lesquels je n'ai rien gagner ou perdu. Parce que pendant ces deux quarante trois jours, ces cinq mille huit cent trente deux heures, j'avais tout. Et je n'avais besoin de rien d'autre. Parce que le petit coeur qui se mettait doucement à battre en moi me suffisait. Et malgré tout ce qui avait pu se passer, c'était le plus beau cadeau que la vie me faisait.
Et même le regard alarmé de ma mère, le silence désolé de mon père, les hurlements scandalisés de Romy et le calme olympien de Jade n'avaient plus d'importance. Seule comptait la petite chose qui grandissait dans mon ventre. La petite merveille, la petite fée. Ce bout de paradis qui m'avait été offert en compensation de la douleur que j'avais subie. Et devant ce spectacle effrayant qui se jouait devant moi, je restait impassible. A la fois terrifiée et incroyablement chanceuse.
Car le corps qui prenait vie en moi était de loin la plus gratifiante des reconnaissances.


Dernière édition par Harlow L. Kennedy le Jeu 19 Jan - 17:45, édité 2 fois
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It's you that I live for, and for you I die ♣ Harlow 1027_b10

I can't promise a miracle
but I'll always be trying




CHAPITRE I ; No bravery


Sur les visages, les expressions étaient toutes les même. Accusatrices et moqueuses. Ils s'étaient tous pressés dans les couloirs du lycée jusque dans la cour extérieure, avides de voir enfin ce jour arriver. Et quoi de plus gratifiant? Quoi de plus amusant pour des adolescents que de voir une vie détruite publiquement. Ils n'étaient pas foncièrement méchants, mais si la société leur avait bien apprit une chose, c'était qu'on ne récolte que ce que l'on sème. Et ça, ils l'avaient tout de suite comprit. Alors pour une fois qu'on pouvait mettre au jour ses pensées, on ne s'en privait pas. C'était logique. Blessant, mais logique.

La nouvelle avait rapidement fait le tour de l'école. Et les deux mois d'absence qui avaient suivit n'avait rien put changer. Les avis étaient toujours les même, les préjugés aussi. C'était logique. Blessant mais logique, une nouvelle fois. Mais dans le fond, qu'est-ce que ca change? Aux yeux d'Harlow, pas grand chose. On n'a beau essayer de cacher qui on est vraiment, un jour où l'autre la vérité finit bien par faire surface. Et dans le fond, elle n'y pouvait rien.

« Trainée... » ; « Quelle petite conne, elle aurait mieux fait d'écouter sa mère, avant d'ouvrir les jambes! » ; « C'est quand même incroyable à cet âge là... Elle a gâché sa vie, c'est fini... » & fièrement, parce que c'était l'unique solution qu'il lui restait, Harlow a déboutonné son manteau. Et encore plus fière, encore plus sereine & le ventre nu, chacun pouvait désormais juger pour de vraies raisons. Pour la vérité. Pour le petit coeur qui battait en dessous du sien.


CHAPITRE II ; I will have strength


Le visage de la sage-femme s'étirait en une moue attendrie. Au cours de ses vingt-trois ans de carrière, elle en avait vue, des foetus. Elle en avait vue des mères, allongées tout près d'elle le temps de l'écographie. Toutes plus jeunes les unes que les autres, désemparrées ou comblées de bonheur. Elle en avait vue des vies détruites, des destins brisés. Et pourtant, à ses yeux, rien n'était plus beau que le petit être qui se mouvait doucement à l'écran. Rien n'était plus beau que le vie qui engendrait la vie à son tour. Et ce pour pour la fin des temps.

« C'est une petite fille, mademoiselle Kennedy. Une jolie petite fille. », avait souffler la sage-femme dans un sourire tendre. Et Harlow a relevé la tête. Vers le petit ange qui apparaissaît très clairement sur l'écran. Vers la petite fée qu'elle allait mettre au monde, malgré tout ce qui avait pu se passer, et tout ce qui continuerait de se passer. Pendant un court instant, une infime seconde, le temps s'était arrêté. & il ne tournait plus qu'autour du nourisson. Cette sublime beauté que la Terre porterait bientôt.

Harlow a tourné son visage vers celui de Jade. Serein, doux et incroyablement rassurant. Elle a tourné son visage vers celui de la seule personne qui n'avait encore jamais osé porter le moindre jugement sur la rousse. La seule personne qui s'était contentée de garder le silence, respectueusement, d'écouter et d'être là. Parce que Jade le savait bien: elle ne pouvait rien y faire. Alors s'est contenté de poser ses longs doigts fins sur le visage d'Harlow, et de caresser sa joue.
Leur notion de l'amour était de loin la plus déroutante de celle que la sage-femme avait connue. Les deux soeurs se sont regardées un long instant, dans le silence paisible de leur fusion sororal, avant qu'Harlow ne relève les yeux vers l'écran gris du moniteur, dans un regard émerveillé.

CHAPITRE III ; Lay it down free


Le soleil d'ocre venait de se coucher, quelque part derrière le lac et la forêt. Cette forêt, aux immenses sapins touffus et sombres, dont on croyait que la cîme touchait presque le ciel. Elle soupira avant de tirer le rideau de velours noir sur la fenêtre de sa chambre. Cette chambre, au grand lit froid et vide, dont on croyait que le baldaquin allait se briser. Cette chambre, cette maison, cet endroit. Rien n'était réellement à elle, ici.

« Tu sais que c'est pour ton bien, Harlow. », avaient murmuré les petites voix mesquines de ses tantes. Et malgré tout cela, malgré ce couché de soleil magnifique, malgré ce calme paisible et reposant, malgré les petites voix mesquines qui murmuraient dans sa tête, Harlow ne savait pas. Ne comprenait pas, que c'était pour son bien.
De toute sa vie, elle n'avait jamais quitté Berlin. Et aujourd'hui, on l'enfermait de force dans ce manoir, quelque part au Montana. Quelque part aux Etats-Unis. Quelque part où il ne restait plus qu'elle, sa solitude et ces petites voix mesquines dans sa tête.

Dans la pénombre glaciale du soir, Harlow a baissé la tête. Son regard s'est posé sur le reflet de son corps, sur la fenêtre de la chambre. Un mois. Un mois encore, et tout ça, se serait fini. Un mois, et il n'y aurait plus que la petite fée.

CHAPITRE IV ; If you got dreams in your heart


Tout allait bien aller maintenant. Tout irait mieux. Pourtant il n'y avait personne. Personne n'était venu, et personne ne viendrait. Il n'y avait qu'Helena & Svetlana, et leurs petites voix mesquines qui murmuraient. Et cette petite fée qu'Harlow tenait dans ses bras. Ce trésor, cette merveille, ce bijou, cet ange. Cette vie qui voyait le jour pour la première fois, qui respirait seule pour la première fois. Cet ange, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois. Pour le dernière fois.

Et il y avait toujours ces petites voix dans sa tête, qui murmuraient inlassablement « Tu sais que c'est pour ton bien, Harlow. » Ces petites voix qui la rendait folle, qui embuaient son esprit et ses pensées, qui détruisaient son cerveau à petit feu.
Mais cette fois, le temps ne s'est pas arrêté. La plus infime seconde ne s'est pas fixée pour toujours dans l'éternité. Les minutes sont passées comme elles passent toujours: à une vitesse folle. Et Jade, à des milliers de kilomètres de là, n'a pas caresser la joue d'Harlow avec tendresse. Les cris, les chuchottements, les bruits de couloirs avaient disparu une nouvelle fois. Il n'y avait plus que ce temps qui s'écoulait, & les petites voix mesquines. Et on lui a enlevé. L'espace d'une étrainte, d'un baiser, d'une larme, et tout était fini.

Tout allait bien aller maintenant. Tout irait mieux.

« Jade Ada Kennedy. » Le petit ange déchu. Le destin brisé. La vie qu'on venait de lui volée.

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