Voilà en gros les cinq traits de caractère qui me définissent le mieux. Après, bien sûr, il y a des variantes. Comme les mauvais jours, où je me fais plus grognon. Ah, on aurait peut-être pu ajouter lunatique, aussi. Oui, je peux très bien être de très bonne compagnie le matin et exécrable le soir, ou l'inverse. Mais en règle générale, je suis plutôt sympathique, surtout envers ceux que j'apprécie. Par contre, si je ne vous aime pas, ce n'est même pas la peine de venir me demander quelque chose. Je vous renverrais chier direct. A moins que je puisse tirer quelque chose de vous. Ah, oui, tiens, profiteur, c'est pas mal, ça. Sinon... La seule personne qui ait déjà fait battre mon coeur est partie depuis deux ans, et mes mauvaises manies ont repris le dessus depuis. J'enchaîne sans problème les relations d'un soir, à moins d'avoir des sex-friend. Ce qui n'arrive pas forcément tout le temps. Sinon, la fête, j'aime ça. J'adore ça, même. Une semaine sans faire au moins une fois la fête est une semaine ratée. A moins qu'on soit en période d'examens, et encore. Ça ne pourra pas être une bonne semaine. Après tout, à quoi sert la vie, si on ne peut pas s'amuser?

HISTOIRE ~ Il y a 21 ans que je suis né. Enfin, non, plus précisément, 22 ans. Eh bien, oui, je compte aussi la conception, qui prend quand même 9 mois. Enfin, 8 dans mon cas, je suis donc un prématuré. Et ouais. J'suis fort en biologie, hein? ... Nan, je sais, c'est pour ça que je n'ai pas continué dans cette voie, d'ailleurs. Donc, conçu il y a 22 ans, premier cri il y en a 21. Parce que oui, malgré mon mois d'avance, je n'avais aucun problème à la naissance, j'ai donc poussé un cri. Bon, on m'a quand même mis en couveuse une semaine ou deux, je m'en souviens pas. Non mais vraiment, qui se souvient de sa naissance, hum? Personne, normalement. D'après un livre que j'ai lu il y a un moment, d'un auteur français je crois, c'est parce qu'un ange pose le doigt sur les lèvres de tous les nouveaux nés, ce qui les fait tout oublier, parce que soi-disant, les bébés connaissent tous les secrets du monde. ... Foutaises, tout ça. Quand on sait quelque chose, c'est qu'on l'a appris. Et comment peut-on apprendre à l'intérieur d'un ventre de femme? Même si on a déjà voyagé, c'est pas suffisant! ... Bah, oui, on a déjà voyagé, même quand on n'est pas né. Mais si! Sinon, on viendrait d'où? De marraine la bonne fée? N'importe quoi... On vient des attributs de nos parents, non? Notre père y est donc aussi pour quelque chose, pas vrai? On est passé de ses attributs à lui aux attributs de notre mère. C'est d'ailleurs le voyage le plus périlleux de notre vie. Non non, je ne rigole pas. Combien meurent, et combien survivent, lors de ce trajet? Hum? Bon, alors en pourcentage? ... C'est bien ce que je disais. C'est le voyage le plus dangereux qu'on entreprend. Mais la récompense n'est pas toujours à la hauteur, ça non.
Qui a dit que la vie est un long fleuve tranquille? ... Toi là bas? Viens là que je te tape! Non mais, on n'a pas idée de sortir des âneries pareilles! C'est faire espérer des gens pour rien! Oh, bien sûr, il y en a qui sont d'accord avec cette devise. Mais très peu. Oui, très peu, car l'homme a tendance à toujours râler pour un rien. Enfin, attention, hein, je ne suis pas misogyne, ça concerne les femmes aussi. Ah bah oui. C'est même presque elles qui râlent le plus. Tutut! J'vous entends déjà venir, mais encore une fois, NON je ne suis pas misogyne! C'est juste qu'en général, les mecs ne grognent pas quand ils sont décoiffés, ou qu'ils ont du vernis qui est parti. Et pour cause. Mais bon, ils râlent pour d'autres choses, hein. Surtout quand ça concerne des choses un peu plus... Adultes. Mais ne nous étendons pas sur le sujet, ou vous baveriez que je n'aurais pas fini de me présenter. Non, je ne me vante pas du tout de mes capacités. Mais... On a dit passons. Cette discussion sera réservée aux intéressées. Ah oui, tiens, point important de nos jours, mine de rien. Je suis 100% hétéro, hein, pas la peine d'essayer de me faire changer de camp, ça n'arrivera pas. Un ou deux baisers volés entre mecs en soirée, c'est déjà arrivé, et ça arrivera sûrement de nouveau, mais pas plus. Ou alors, faudra me droguer. Ah, tiens, la drogue... Qui n'a pas déjà essayé? ... Bah, moi c'est fait, mais j'y retournerais pas, je pense. Je supporte pas. Oh, n'allez pas croire, hein, c'est agréable, et tout, mais... C'est les effets secondaires qui sont affreux. Donc, la drogue, pas pour moi.
... Hein, mon enfance? Ah oui, c'est vrai, c'est à partir de là que j'ai commencé à divaguer... Bah, pas grand chose à dire dessus, c'était une enfance, quoi. Ni trop heureuse, ni trop malheureuse. Elle a eu son lot de petites surprises, comme à tout le monde. Mais en y repensant, j'ai vraiment changé, depuis. Petit, j'adulais presque mes parents. Ils n'avaient pas des emplois de rêve, mais se débrouillaient toujours pour me faire des petites surprises agréables, comme une visite à un parc d'attraction tous les trois, un petit cadeau... Rien de vraiment exceptionnel, mais qui faisait plaisir. Je pense aujourd'hui qu'ils faisaient ça parce que je n'ai aucun frère et soeur, donc pour "combler le vide causé". Mais bon, à l'adolescence, ça a changé, bien évidemment. L'âge con, la rebelle attitude... Je leur ai tout fait. Mais quand je dis tout... C'est tout. Quoique, je ne crois pas qu'ils ont vécu le coup de la petite amie enceinte. Non, je ne CROIS pas. Car à cette période, je sortais avec qui veut vient, couchait à tout va, même avec les parents dans la maison. Autant dire que les filles ont défilé... Mes parents, au bout d'un moment, en ont eu marre. Ils ont donc décidé de m'envoyer ici, à Aurora Borealis, pour me calmer et avoir une formation solide. Enfin, me calmer... Je suis calme. Surtout depuis que j'ai rencontré cette fille. Karen. Oui, une fille a changé mon comportement. Mais j'avais quoi... 18 ans? Elle la vingtaine passée, 23, si mes souvenirs sont bons. D'un coup ou presque, toutes les filles sont restées où elles étaient. Enfin, ce que je veux dire, c'est que je ne les regardais plus. Amoureux? On peut le dire, que je l'étais. Oui, étais. Car un jour, sans prévenir, Karen est partie. Un soir, elle était chez moi, enfin, chez mes parents, dans mon lit, dormant, et le lendemain, disparue. Avec juste un mot. "Je suis désolée.". Mais désolée de quoi? Ça, je ne l'ai jamais compris... Et ne le comprendrais sans doute jamais. 8 mois, que cette histoire a duré. Huit mois où mes parents ont béni la présence de Karen. En revanche, quand ils ont su qu'elle s'était enfuie, et que ce départ m'a plongé dans de sombres pensées, ils ont commencé à la détester, lui trouvant tous les défauts du monde, passant du coq à l'âne.
Mes vieilles habitudes sont revenues petit à petit. Ce que mes parents ont vite tenté d'enrailler une fois le Bac en poche. Ils m'ont donc fait entrer dans cette université, où fraternités et sororités sont de mise. Fraternité que je n'ai pas osé intégrer la première année. Principalement pour bien me mettre dans le bain des études en Fac. Mais bon, pour cette année, ma seconde ici, je suis bien décidé à rentrer dans l'une d'elle. Après tout, c'est la Fac, ça n'arrive qu'une fois dans une vie, autant en profiter!